Une vie en enfer
Lui :
Je marche seul dans une rue déserte. Un sourire ironique se glisse lentement à mes lèvres. Une rue déserte ; voilà bien la représentation exacte de ma vie. Juste assez de lumière pour éclairer mon passage un instant, et juste assez d’ombre pour me laisser mourir sans que personne ne le sache. Le bruit de mes pas se répercute un peu sur les hauts murs qui bordent la rue. Eh merde une flaque d’eau.
Je suis trop stressé. Si je continue je vais faire une erreur. Une erreur et c’est la mort, j’aurais du apprendre ça avec le temps. Un bruit derrière moi. Des pas légers qui s’arrêtent bientôt ; quelqu’un me suit. Je sort sans bruit mon arme de mon manteau et me dirige vers l’amoncellement de poubelles où j’ai entendu le bruit. Je vise avec mon arme……. un enfant. Juste un enfant. Il me regarde, apeuré, et je vois dans ces yeux toute cette souffrance qui caractérise les gens comme lui. Un sans-abri.
Il voulait sans doute me voler. Nos regards se croisent, et, durant un très court lapse de temps, je crois entrevoir mon propre regard. Excepté que ses yeux bleu pâle et froids qui sont les miens lui font peur, je le sens. J’abaisse mon arme. Je ferme les yeux un instant et en les rouvrant, voit le jeune garçon en train de s’enfuir. Vas-y, enfuis toi temps que tu le peux encore. Moi je ne peux que m’enfoncer dans cette boue qu’est ma vie. Je range mon arme, passe machinalement la main dans le cou puis part. Il me faut du repos. Tellement de repos…
J’arrive à un immeuble insalubre. Je monte par l’échelle de secours et entre dans l’appartement. Je ne vais y rester que quelques jours. J’allume mon ordinateur portable et regarde si j’ai des messages. Quelqu’un veut me parler en Webcam. Je branche la mienne que je viens d’acheter et me connecte. Une fois cela fait, il faut juste que j’appuie sur entrée pour commencer l’échange. Mais mon index caresse mécaniquement la touche sans l’enfoncer. Il faut d’abord qu’il arrive. Ça y est je le sens qui monte en moi. Sark. Le tueur aux yeux froids est là. Maintenant mon visage ne revêt plus aucune expression. Je pousse un dernier soupir puis commence. C’est juste un contact qui me dit que je pourrais m’installer dans un hôtel. Je met vite fin à la communication. J’ai senti de la terreur dans la voix de mon contact. Mais surtout du respect.
Un sourire froid apparaît sur mes lèvres : « comment peut-on respecter un homme qui se ment à lui même ? »
Cette question je me la pose depuis si longtemps que je n’y cherche même plus de réponse. Je me lève et me dirige vers le lit. Génial. Il doit y avoir au moins un milliard de cafards là dedans. Bon, mieux vaux le fauteuil. Je le rapproche de la fenêtre. J’entrouvre celle-ci pour avoir un vent frais sur le visage. Il y a une glace à côté de la fenêtre. Je m’approche d’elle. Je me regarde longuement et fini par rire. Je me passe une main sur le visage. Mais oui mon vieux c’est bien toi. Je m’assoie sur le fauteuil sans cesser de fixer mon reflet dans le miroir. Je croit que c’est comme ça que je me suis endormi, à fixer un homme que je ne connais pas. Ou plutôt un masque qui me ronge de l’intérieur depuis tellement de temps……
Elle :
C’est quoi ce bruit ? Mon réveil. Je l’envoie par terre comme je le fais chaque matin. Il s’arrête. J’attends quelques secondes pour remettre mes idées en place et surtout avoir le courage de me lever. Personne ne sait comme c’est dur. Qui pourrait se lever chaque matin en sachant pertinemment qu’il va souffrir. Pas physiquement bien sûr. Non c’est moi qui me fait mal à repenser à tout ce que j’ai perdu.
Je me suis endormi un jour avec de la chaleur dans le cœur, et lorsque je me suis réveillée, un vent glacial a balayé tout cela. Ce vent je le sent encore, à la recherche d’un quelconque bonheur. Je lui ai déjà dit de s’en aller. Qu’il n’y a plus aucun bonheur à voler. Mais il persiste.
Je me lève et m’habille. Je souri un peu au tableau que je doit faire. Une pauvre fille finie qui n’attend de la vie qu’une mort rapide et propre.
Il y a quelques jours, je suis allée voir ma tombe. C’est bizarre de penser ça mais c’est vrai. Etrangement j’avais même apporté des fleurs. Histoire de saluer une dernière fois cette bonne vieille Sydney Bristow, pleine de vie, de souvenirs, et surtout de la chaleur plein le cœur.
Je vais à la cuisine et me sert un bol de café. Merde il est froid j’ai oublié de le faire réchauffer. Je le verse dans l’évier, pose ma tasse, puis passe ma main sur mon front chaud. Une forte envie de pleurer m’envahie lentement comme une vague de tristesse. Mais je me retiens. A quoi cela sert t’il de pleurer, si ce n’est à rouvrir ses plaies qui nous ont tant fait souffrir. Mais le pire c’est que si je me mets à pleurer, je ne saurais même pas pourquoi. Pour ma maison qui a brûlée, Fran qui est morte, Will témoin sous protection ou même…… Vaughn et sa nouvelle femme. Ou plus lointain encore, ma mère. Cette fois c’est trop.
Je prend mes clés en vitesse, mon manteau et descend les escaliers. Je vais vers ma voiture et prend la direction de la CIA. Là bas je sais que ça ira mieux. Pas à cause des gens qui s’y trouvent non. Ceux là ne sont que des ombres qui passent dans ma vie et dont je ne vois que les regards contritsqu’ils me lancent. C’est juste que là bas je dois faire bonne figure. Porter un masque qui me brûle et me protège à la fois. L’avantage avec un masque, c’est qu’à force de le porter, il fini par s’imprégner en nous et nous donne l’illusion d’être heureux.
Je pousse la porte battante des locaux de la CIA et m’avance vers mon bureau personnel. Gentil Dixon.
En tant que nouveau patron de la CIA, il m’a offert l’opportunité d’avoir mon propre bureau. Encore une fois avec cette bonne vieille pitié qui ne me lâche pas un seul instant. Le pire c’est que je ne peux plus les supporter. J’essaie de comprendre qu’ils ne veulent que soulager ma peine en m’aidant, mais chaque fois je sens cette haine qui remonte en moi et est prête à exploser. En fait c’est là que mon merveilleux masque de la fille qui accepte entre en jeu. Il atténue lentement cette haine, ou du moins l’empêche d’avoir des répercussions que mon visage qui doit rester impassible.
Ouf, personne. Personne n’est venu me parler ce matin. Une chance. Je m’assois à mon bureau et allume mon ordinateur. J’ouvre le premier tiroir et sort les dossiers. Une autre journée merveilleuse qui commence. Ça y est, je commence à devenir ironique.
Chapitre 2 : Identiques face à la souffrance
Sydney :
Ça fait maintenant deux mois que je suis revenue. J’ai l’impression d’être réellement morte ce jour là. Pas seulement dans l’esprit de mes amis non. J’ai aussi perdu quelque chose pendant ces deux ans. Je ne sais pas si j’ai tué ou même torturé des hommes. Peut être même que j’ai travaillé avec ma mère, mais de tout cela, le pire c’est de ne pas se souvenir de ce que l’on a été.
Je suis assise dans un fauteuil, dissimulée dans une couverture blanche, une tasse de café brûlant à la main. Je regarde à travers la fenêtre fermée. Il est environ 23 h 45 je crois. Les carreaux, martelés par des centaines de gouttes d’eau, laissent à peine entrevoir la ville qui s’endort derrière. Je regarde des filets d’eau couler lentement sur la vitre. Il est presque minuit et je n’arrive toujours pas à m’endormir. Je crois que je dormirais à peine trois ou quatre heures cette nuit. De toute façon ça devient une habitude.
Je bois mon café à petites gorgées, me laissant doucement réchauffer, songeant avec amertume que je n’ai rien d’autre pour cela. J’ai parfois l’impression d’être en dehors de mon corps. De me voir me lever, travailler, puis me coucher sans pouvoir interagir avec ma vie. Parfois même j’essaie d’empêcher le temps de s’écouler, juste pour avoir un moment de repos. Mais à chaque fois il file plus vite, me laissant chaque fois plus perdue. C’est dans ces moments là que l’on se sent réellement seul. Parfois je me demande si quelqu’un d’autre ressent la même chose ; être en dehors de l’espace temps, à demi-mort. Alors je bois à sa santé, histoire de me sentir encore plus seule.
Sark :
Je tourne en rond dans l’appartement miteux. Je regarde l’horloge prête à rendre l’âme : presque minuit. Cette nuit encore je n’arriverais pas à trouver le sommeil. De toute façon, je n’en ai presque pas besoin. Mais lorsque je suis endormi, je peux avoir quelques minutes de répit, durant lesquels j’oublie la haine que je ressens envers le monde entier. D’accord ça me fait penser à une stupide crise d’adolescence. Oui j’en veux au monde entier. Je lui en veux de m’avoir fait devenir quelqu’un que je hais, un tueur. Je lui en veux de m’avoir fait devenir Sark. Je ne suis plus sur de l’homme que je vois chaque matin dans la glace. Tout ce que je vois à présent ce sont ces yeux bleu acier dénués de toute émotion.
Je continue de tourner en rond, laissant le bruit étouffé de mes pas remplir l’espace. Et alors que je ressasse les rares moments de tranquillité de ma vie, je vois se dessiner les contours d’un visage. Peu à peu je discerne les traits de cette personne et un sourire paraît à mes lèvres. Sydney Bristow. Je ne sais pourquoi je pense à elle. Les rares moments que nous avons passés dans la même pièce se sont terminés par un échange d’insultes ou de coups de feu. Je sens mon sourire s’élargir.
Cette femme est une énigme vivante. Je me demande si quelqu’un s’est déjà rendu compte de ce qu’elle est vraiment..... arrête de penser à elle mon vieux. Reste plutôt à te complaire dans ton malheur en admirant les cafards.
Sydney :
Alors que je passe en revue toutes les personnes susceptibles de souffrir au même degré que moi. Je sens mon esprit divaguer sur la personne la plus insupportable qui soie. Son accent anglais et ses yeux bleu pâle froids. Je pourrais l’étrangler en moins de deux minutessi il m’en laissait l’occasion. Sark. Ce type a le don de faire monter la rage en moi comme dans une cocotte minute. Mais un sourire timide glisse lentement à mes lèvres. Sark.............. je me demande ce qu’il devient. Qui sait ; peut être qu’il est en train d’agoniser quelque part..... oh et puis si je continue à penser à lui, je vais m’énerver et ne pas dormir de la nuit. En fin de compte, je ne vois pas vraiment ce que ça va changer alors pourquoi pas...
Chapitre 3 : Ordre de mission : protéger
Une nouvelle journée dans les locaux de la CIA venait de commencer. Comme à son habitude, Sydney était arrivée un peu en avance, et s’était bien vite réfugiée dans son bureau. Celui-ci avait toujours ou presque les volets fermés, et parfois on surprenait une personne à essayer de regarder discrètement à travers.
Si cette personne avait réussi, elle n’aurait vu qu’une jeune femme assise à son bureau, épluchant des dossiers sans intérêts comme un automate. Parfois elle s’arrêtait, restait un moment les yeux les perdus dans le vague, puis reprenait.
Ce jour là, alors que Sydney se dirigeait d’un pas pressé vers son bureau, un homme l’arrêta. Ils échangèrent quelques mots, et l’on pouvait voir de loin Sydney faire de grands gestes en direction de son bureau comme pour dire qu’elle avait du travail. Puis ils finirent tous deux par partir vers la salle de réunion.
Plusieurs personnes les y attendaient déjà : Vaughn et sa nouvelle femme Lauren, Marshall, Eric Weiss et Jack Bristow à qui Sydney lança un bref sourire. Lorsque Dixon et Sydney entrèrent dans la salle, tous les regards se tournèrent vers eux. Sydney s’assit entre Weiss et Marshall, en face de son Père.
Dixon s’assit et commença :
_ « Bien. Aujourd’hui j’ai décidé de faire venir Sydney. Son aide pour cette mission est indispensable. En effet, celle-ci concerne quelqu’un que Sydney......... »Dixon appuie sur le bouton de la commande qu’il tient dans la main et un diapositive apparaît sur l’écran gris derrière lui.
Sydney retient un hoquet de surprise. Ça, ça n’as pas changé. Sur l’écran in peut voir un jeune homme blond habillé d’un tailleur gris, marchant dans une rue sombre.
_ « Cette photo a été prise il y a à peine trois jours au Nord de Seattle.......... Nous avons appris de source sûre que Sark se serait fait des ennemis sérieux dans la mafia Russe. Aujourd’hui il a pour ainsi été pris en chasse par les hommes d’un grand patron de la drogue du nom d’Alexander Booman. Et....
_ Depuis quand Sark s’intéresse t‘il à la drogue ? »
La voix de Sydney avait retentit dans la salle à présent habitée d’un lourd silence. Dixon répondit cependant à sa question, un léger sourire accroché au visage.
_ « On pense qu’il ne s’intéressait pas à la drogue mais plutôt à une œuvre de Rambaldi que détenait Booman. Apparemment les négociations pour avoir l’artefact n’ont menées à rien. ; donc Sark l’a..... disons volé. Booman a maintenant juré sa mort.
_ (Sydney) Et qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse ?
_ Sark vient de passer un marché avec nous. Il a en sa possession quatre artefacts qu’il a promis de nous céder en échange de notre protection jusqu’à ce qu’il parte vers la Canada.
_ (Sydney) Sark n’as pas besoin de notre protection.
_ Cette fois Sydney, Sark a à faire avec quelqu’un de presque aussi influent et dangereux que Sloane. Bien qu’il ne fasse pas parti de l’Alliance, Booman s’intéresse de très près a Rambaldi. C’est pour cette raison que Sark n’as pas obtenu l’Artefact.
_ (Sydney) Désolé mais pourquoi Sark s’intéresserait tout à coup à Rambaldi ? A chaque fois qu’il a acquis un artefact, c’était pour le donner à Sloane aujourd’hui en prison ; ou bien à......... Irina Derevko. Alors elle reprend du service ?
_ En effet nous pensons que son obsession pour Rambaldi a refait surface.
_ (Sydney) Vous dîtes que Sark a en sa possession quatre artéfacts qu’il est prêt à nous concéder en échange de notre protection. Alors pourquoi ne les a-t-il pas donné à Derevko ?
_ Il semble qu’il ne les ai que depuis très peu de temps. Deux jours tout au plus. Il devait les donner à Irina demain soir. Mais elle a annulé le rendez-vous en apprenant ce que Sark nous a demandé. Qui plus est, Sark ne travaille plus pour Irina, pas plus que pour Sloane ou qui que se soit d’autre. Irina lui donnait des informations.
_ (Sydney) Quel genre d’informations ?
_ (Cette question parut gêner Dixon qui l’esquiva) Peu importe. Tout ce que nous devons savoir, c’est que Sark est en ce moment à Seattle dans un hôtel et attend nos agents pour assurer sa protection. Cependant...... Sark requière notre aide alors que le gouvernement nous a déjà réquisitionné plusieurs agents pour des missions d’infiltration. Donc, nous avons décidé d’envoyer une équipe qui se composera dans un premier temps de Jack Bristow, les agents Vaughn et Weiss et l’agent Bristow. »
Sydney leva la tête d’un coup vers Dixon, croyant avoir mal entendu.
_ « Vous voulez que moi, j’assure la protection de Sark ?
_ Sydney....
_ Non Dixon. »
Sur ce elle se leva quitta la salle, non sans jeter un regard froid et distant à Dixon. Celui-ci finit par ordonner la fin de la réunion. Il se dirigea d’un pas pressé vers son bureau et referma la porte d’un geste sec.
Jack, quant à lui, se leva calmement et parti à la suite de sa fille. Lorsqu’il arriva dans son bureau, celle-ci était prête à exploser. Elle avait entendu son père entrer puis refermer la porte et s’attendait à ce qu’il lui fasse la morale. Mais la réalité fut tout autre :
_ « Tu va y aller Sydney.
_ Je suis désolé mais....
_ Ce n’était pas une question mais un ordre.
_ ...
_ Je sais combien tu déteste cet homme. Mais assurer sa protection est le seul moyen pour que ta mère n’ai pas les artefacts. Si Sark meure, alors notre accord est rompu et nous devrons céder les quatre artefacts à Irina.
_ Qu’il envoie quelqu’un d’autre.
_ Il envoie la meilleure ; et la meilleure c’est toi.
_ Combien te temps je vais devoir partir ?
_ Une vingtaine de jours.
_ Génial. (un temps) Au fait, pourquoi Dixon a dit « dans un premier temps » pour l’équipe?
_ Parce qu’au bout de six jours, certains reviendront ici. »
Son père repartir en refermant soigneusement la porte et laissa Sydney ruminer sa colère. Mais quelque part c’était une ironie du sort, Sark n’était pas en train d’agoniser quelque part comme elle l’avait imaginer, non il était juste pris en chasse par un mec encore plus dingue que lui.
Elle resta là un bon moment, à écouter les bruits étouffés derrière la porte, et à plusieurs reprises une vague de tristesse puis de colère passa dans son regard. Voilà qu’à présent elle devait protéger l’homme qu’elle haïssait le plus au monde. Mais une plus grande appréhension l’envahit bientôt. Une peur qu’elle qualifia bien d’idiote mais qui persista dans son esprit. Le souvenir qu’elle avait de Sark serait-t-il différent d’aujourd’hui ? Est-ce que lui aussi allait changer d’attitude envers elle ? Mais elle essaya de masquer cette peur, après tout, elle n’allait pas se faire du souci sur le comportement de Sark.
Elle regarda l’heure, bientôt midi. Elle prit son manteau et sorti des bureaux de la CIA. Elle retourna chez elle puis informa Dixon d’un coup de téléphone qu’elle ne viendrait pas l’après midi, non sans une froideur exemplaire.
Chambre d’un hôtel de Seattle :
Sark était assis sur un fauteuil tourné vers la fenêtre. Ill essayait de savoir quels seraient les agents de ma CIA qu’ils lui enverraient. Il se retint de rire. Les idiots. Ils allaient lui fournir une protection alors qu’il introduisait chez eux une taupe sans même qu’ils s’en rende compte.
Ils pourraient lui envoyer Jack Bristow. Et....... pourrait ils envoyer Sydney ? Sark avait appris depuis peu ce qui était arrivé à Sydney. Elle devait vivre un enfer permanent et personne ne devait s’en rendre compte.
Il se demandait à présent comment elle se comporterait face à lui. Il s’était accommodé cette souffrance lancinante dans sa vie mais c’était nouveau pour Sydney. Elle venait tout juste de revenir. Elle devait être déstabilisée. Peut être n’y aurait aucun échange d’insultes cette fois. Dommage. Ou bien alors la vraie Sydney Bristow est encore là, et ne demande qu’à faire éclater sa rage. Les vingt prochains jours promettaient d’être......... spectaculaires..........
Chapitre 4 : Un jet trop petit
Chambre d’un hôtel de Seattle :
Sark était assis sur un fauteuil tourné vers la fenêtre. Il essayait de savoir quels seraient les agents de ma CIA qu’ils lui enverraient. Il se retint de rire. Les idiots. Ils allaient lui fournir une protection alors qu’il introduisait chez eux une taupe sans même qu’ils s’en rende compte….
Ils pourraient lui envoyer Jack Bristow. Et....... pourrait ils envoyer Sydney ? Sark avait appris depuis peu ce qui était arrivé à Sydney. Elle devait vivre un enfer permanent et personne ne devait s’en rendre compte.
Il se demandait à présent comment elle se comporterait face à lui. Il s’était accommodé cette souffrance lancinante dans sa vie mais c’était nouveau pour Sydney. Elle venait tout juste de revenir. Elle devait être déstabilisée. Peut être n’y aurait aucun échange d’insultes cette fois. Dommage. Ou bien alors la vraie Sydney Bristow est encore là, et ne demande qu’à faire éclater sa rage. Les vingt prochains jours promettaient d’être......... spectaculaires............
Le lendemain matin, Sydney avait préparé sa valise. Ses cheveux, remontés en tresse indienne, laissaient échapper quelques mèches qui barrait son visage. Arrivée aux bureaux de la CIA, elle se dirigea instantanément vers son père pour ne pas avoir à subir les excuses pesantes de Dixon.
Elle adressa à son père un sourire franc.
_ « Dans combien de temps part-on ?
_ Environ une heure.
_ (un temps) Papa, tu sais que Sark peut se protéger tout seul….
_ Les raisons qui l’on poussées à requérir notre aide ne regarde que lui. »
Ceci termina leur discussion.
Une heure plus tard, un jet privée les attendait sans un aéroport vide. Ils montèrent les uns après les autres. Sydney s’assit à l’arrière, près du hublot ; Weiss vint s’asseoir près d’elle, comme pour la rassurer. Au moment où il s’apprêtait à lui lancer une de ces phrase qui arrivait à faire sourire Sydney, celle-ci le coupa gentiment :
_ « Tu as toujours peut de voler c’est ça.
_ Toujours.
_ Je suis là.
_ Tu met ma virilité en péril Syd.
_ Quelle virilité ? »
Pour toute réponse, Weiss lui donna un coup de coude dans l’épaule. Elle lui lança une de ses sourire les plus charmeur et il se calma, prenant son ordinateur portable dans sa sacoche. Mais Sydney lui prit des mains :
_ « Dort plutôt.
_ Quoi ?
_ La dernière fois, tu étais presque hystérique dans l’avion avec cet ordinateur.
_ Syd, là je vais travailler. La dernière fois je…. Enfin…
_ Tu jouais à un jeu.
_ Effectivement.
_ Allez dort idiot. Moi je regarde le briefing de la mission.
_ Très bien je cède. Mais je te préviens, je ne suis pas du tout fatigué. »
Quelques minute plus tard, Weiss dormait à poings fermés, bougeant parfois comme un bébé ce qui arrachait des légers sourires à Sydney. Elle alluma l’ordinateur et attendit qu’il charge les données. Elle sentit tout à coup un regard posé sur elle. Elle releva vivement la tête et eu le temps de voir Vaughn baisser à la sienne. Elle essaya de se concentrer sur l’ordinateur mais au bout de quelques secondes elle ne tint plus en place. Elle devait parler à Vaughn.
Elle se leva et s’avança doucement, il lisait un livre. Elle s’assit à côté de lui et il ne broncha pas. Mais au bout de quelques secondes, Sydney rompit le silence :
_ « Si tu lisais vraiment tes yeux bougeraient. Tu es sur le même mot depuis une heure. »
Il redressa la tête et lui sourit. Elle lui adressa le même sourire qui avait fait flanché Weiss et il ne put réprimer un frisson. Elle ne le vit pas, mais elle sentait que Vaughn s’apprêtait à lui dire quelque chose ; alors elle attendit.
_ « Sydney……….je……
_ Si ce sont des excuses que tu pêne tant à prononcer, ne te donne pas cette peine. Mais si c’est un compliment, alors continu.
_ Des excuses.
_ Alors arrête Vaughn, tu ne me dois rien.
_ Je n’en sais rien. Tout que je comprend, c’est que tu n’étais pas morte.
_ En effet maintenant ça semble peu probable.
_ (un léger sourire vite effacé de Vaughn puis un temps très long) Tu m’as manqué »
Sydney resta sans voix. Ces mots lui avaient fait plus mal que tout ce qu’elle avait enduré jusqu’à maintenant. Tout ce qu’elle entendait, c’était sa propre voix hurler intérieurement et souffrir. Elle se contenta de se lever sans rien dire.
Elle se rassit à sa place et surpris son père à la regarder. Il ne détourna pas le regard mais Sydney sentit qu’il savait ce qu’elle ressentait et qu’il en voulait à Vaughn.
Quelques heures plus tard :
Leur arrivée à Seattle était imminente. L’avion commençait à perdre de la vitesse et descendait en altitude. Sydney rangea l’ordinateur portable dans le sac de Weiss qui dormait toujours. Elle sourit à l’idée de sa tête quand il découvrirait qu’ils sont arrivée, et qu’il est encore en un seul morceau.
Elle pris sa propre valise et descendit l’escalier qui menait à la terre ferme. Un Weiss au bord du coma la suivait, prêt à tomber dans les escaliers.
Une heure plus tard, ils arrivèrent à un hôtel luxueux. Il demandèrent la chambre de monsieur Nathan Dixten. Le réceptionniste leur demanda si il devait les accompagner amis ils déclinèrent leur offre. Alors qu’ils partaient vers l’ascenseur, Sydney se retourna et vit le réceptionniste leur lancer un regard soupçonneux. Elle saisit alors le caractère énorme de la situation. Trois hommes accompagnés d’un femme qui allaient voir un autre homme. Malgré elle Sydney lança un regard provocant à l’homme qui se retourna promptement.
Sark était dans la chambre numéro 415, second étage. Jack, Vaughn, Weiss et Sydney prirent l’ascenseur. La tension dans l’espace confiné était palpable. Au bout d’un temps qui semblait une éternité aux quatre agents, les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur un couloir très éclairé par des lampes accrochées au mur. Une moquette rouge bordeaux tranchait avec une tapisserie cuivré. Il faudrait revoir la déco.
Chambre 400, 402, 406, 408,… ,415. Sydney la première devant la porte. Elle frappa deux coups secs qui signifiaient leur identité. La poignée tourna et au même moment Sydney serra lus fort sa valise pour passer ses nerfs. La porte s’entrebâilla et Sydney crut qu’elle allait devenir dingue. Elle avait sous-estimé la force de sa haine envers Sark. Il les fit entrer, non sans adresser un de ses regards dont il avait le secrets à Sydney.
Malgré elle, elle soupira intérieurement. Rien n’avait changé………..
Chapitre 5 : Un souffle de vie
Premier jour :
Chambre 400, 402, 406, 408,… ,415. Sydney la première devant la porte. Elle frappa deux coups secs qui signifiaient leur identité. La poignée tourna et au même moment Sydney serra lus fort sa valise pour passer ses nerfs. La porte s’entrebâilla et Sydney crut qu’elle allait devenir dingue. Elle avait sous-estimé la force de sa haine envers Sark. Il les fit entrer, non sans adresser un de ses regards dont il avait le secrets à Sydney.
Malgré elle, elle soupira intérieurement. Rien n’avait changé………..
Les heures qui suivirent furent une véritable torture pour Sydney. Elle guettait chacun des gestes de Sark, espérant pouvoir mettre à jour sa véritable nature. Mais tout cela en vain. Elle tournait en rond dans la chambre, regardant parfois par la fenêtre pour laisser les rayons du soleil éclairer faiblement son visage. Il lui semblait que son « masque » était prêt à craquer à chaque instant sous la pression.
Elle saisissait chacune des phrases que Sark prononçait, les mettait dans un recoin de son esprit, puis en cherchait longuement le sens caché. Pourtant chaque fois elle devait se rendre à l’évidence : tout coïncidait. De l’appel de sa mère pour annuler le rendez vous en passant par l’authenticité des artefacts et la manière dont ils ont été acquis. Sark était réellement en danger. Et cela exaspéra et enchanta à la fois Sydney.
Mais malgré la haine et le mépris qu’elle ressentait pour Sark, elle ne pouvait s’empêcher de le trouver…. Mystérieux. Elle savait que derrière ses yeux de glace se cachaient des sentiments bien réels qui devaient bouillonner en lui. Elle n’avait qu’une hâte : faire éclater ce surplus d’émotion. Voir jusqu’où allait le self contrôle du jeune tueur. Intérieurement, elle venait de rouvrir leur combat. Alors qu’elle marchait encore, une pensée s’imposa soudain à son esprit. Une pensée qu’elle voulu écarter mais qui demeura.
Depuis son retour, elle avait compris une chose : Sydney Bristow était morte et enterrée. Pourtant, à cet instant précis où elle pensait à Sark, la dalle de pierre qui recouvrait son cercueil venait de voler en éclat. Oui. Pendant un très court instant, elle s’était sentie en vie. Elle avala avec difficulté sa salive. Ce serait dont ça. Il fallait que quelqu’un la mette hors d’elle pour qu’elle se réveille. Sark était la personne toute trouvée.
Pourtant le dégoût qu’elle éprouvait pour le jeune tueur était toujours là. Elle se retourna vers lui et le regarda. Il était assis dans un fauteuil et regardait autour de lui. Lorsqu’il perçut le regard de Sydney posé sur lui, il y plongea. Pour la première fois, aucun des deux ne baissa les yeux, s’affrontant silencieusement dans une arène où ils étaient seuls maîtres. Mais Weiss s’interposa bientôt entre eux.
_ « Syd ? (un temps) Syd ?
_ Oh désolé. Qu’est-ce qui se passe ?
_ Il faudrait que tu aille repérer toutes les sorties possibles aux alentours.
_ Très bien. J’en ai pour deux heures tout au plus. »
Sur ce elle partit. Sark la suivit des yeux comprenant, ce que cela signifiait. Il avait eu raison, les prochains jours promettaient d’être spectaculaires. Un sourire se glissa à ses lèvres. Encore une fois il comprenait avant tout le monde. Encore une fois la CIA allait se faire avoir comme un débutant. Et surtout encore une fois Sydney Bristow retournerait à sa vie morne et pleines de tortures.
Pourtant il n’arrivait pas à la plaindre. Il passa nonchalamment une main sur sa cicatrice à travers son pantalon. Le pic de glace qu’elle lui avait enfoncée dans la cuisse ne lui avait pas non plus fait le plus grand bien. En fait le plus incommodant dans toute cette histoire, c’est qu’il devrait être Sark durant vingt jours. Laisser son corps et son esprit à un tueur. Une partie de lui en fait. Et il avait tellement de temps à le comprendre qu’aujourd’hui Sark prenait le pas sur ce qu’il était au tout début.
Se souvenait il encore de son nom ? Oui. Mais trop de temps avait passé depuis la toute dernière fois où avait entendu son véritable nom. La dernière fois où un souffle de vie était venu caresser ses paupières. Oui il était mort. Il était comme tant de personne sur cette Terre qui pourtant marchent encore. Il était mort avec…… non jamais il ne pourrait prononcer son nom. Ni même le penser ou l’entendre. Se serait trop dur ; il savait que sa conscience tout comme son cœur puis la douleur se réveilleraient au même instant. Mais parfois il se prenait à le vouloir. Juste pour ressentir quelque chose.
Parfois encore, il riait de ses propres pensées, lorsqu’il se disait était redevenu lui même. Non jamais il ne serait plus lui même. Sark n’était jamais loin. Pas plus que son arme….
Sydney marchait seule dans les couloirs éclairés de l’hôtel. Le bruit sourd des ses pas sur la moquette rouge bordeaux emplissait tout l’espace d’une mélodie régulière et monotone. Elle laissait allers ses pensées au grès de ses souvenirs. L’anniversaire de ses cinq ans, le gâteau avait un goût horrible. Mais bientôt ses souvenirs se firent plus douloureux et elle finit par les occulter.
Elle devait mémoriser toutes les sorties possibles en cas d’attaque sur Sark mais elle le fit sans grande motivation. Sark était l’un des tueurs les plus redoutés du milieu. Et voilà qu’il besoin d’aide, qui plus est de la CIA, pour sa protection personnelle. Et tout cela en échange de quatre artefacts de Rambaldi. Il y avait décidément quelque chose qui n’allait pas……..
Elle continuait son travail lorsqu’elle entendit un bruit derrière elle. Instinctivement, elle ne se retourna pas, mais écouta avec plus d’attention les bruits qui l’entourait, son corps en alerte. Elle n’accéléra pas le rythme mais s’arrêta net lorsqu’une vois derrière elle se fit entendre :
_ « Je vois que vous prenez votre tache très à cœur.
_ Vous n’avez pas l’air terrorisé pour un homme dont la tête est mise à prix.
_ Pourquoi ai-je la désagréable impression que vous exultez à l’idée que quelqu’un puisse me torture durant plusieurs jours pour finir par me tuer.
_ Vous êtes bien en deçà de la vérité.
_ Je vois. (un court temps) Est-ce bien raisonnable de confier ma vie à quelqu’un qui pourrait me tuer sans l’ombre d’un regret ?
_ Allons Monsieur Sark, vous avez autant besoin de cette protection que moi d’un voyage au Groenland.
_ Un voyage vous ferez le plus grand bien Sydney. Par contre je doute que le Groenland soit fait pour la détente. A moins que ce ne soit qu’une métaphore.
_ Ne faîtes pas l’innocent.
_ Vous savez que ce n’est pas mon genre.
_ (un très court temps) Même si j’adore cette conversation philosophique je dois vous laisser. Navrée. J’ai une « tache » à finir comme vous me l’avez si bien fait remarquer.
_ Vous m’en voyez ravi. (Un temps) Sydney ?
_ Quoi ? (une légère pointe d’ironie dans la voix) Un problème ?
_ Pensez à une jolie robe pour ce soir.
_ Pardon ?
_ Ce soir une réception est donnée à l’hôtel eu profit d’une organisation pour la lutte contre le crime aux Etats Unis. Etant donné que je compte y aller et que vous êtes censée assurer ma protection, je….
_ Ca va, ça va….. si il vous faut des chaperons alors nous tiendrons ce rôle.
_ Dans ce cas, à ce soir. »
Sur ce il hocha la tête, presque comme une révérence ironique, puis reparti vers la chambre 415. Environ 25 minutes plus tard, après que Sydney ai enfin réussi à se calmer, elle pris le chemin du retour. Il était cinq heures de l’après midi et elle frappa deux coups secs pour signaler son identité. Aucune réponse. Elle réitéra plusieurs fois mais toujours rien. Elle décidé d’entrer. Elle posa sa main sur la poignée et après plusieurs essais, compris que celle-ci tournait dans le vide.
Elle commençait à avoir peur ; jamais son père n’aurait laissé la chambre sans surveillance. Ou au moins l’aurait prévenu de leur départ. Elle sortit doucement son arme et enleva le crans de sécurité. Elle appela à travers la porte. Après quelques minutes, la poignée commença à tourner. Elle braqua son arme sur la porte, prête à descendre quiconque se trouvait derrière si elle ne connaissait pas. Puis la porte s’ouvrit………………..
Chapitre 6 : Vous croyez à l’enfer ?
Sur ce il hocha la tête, presque comme une révérence ironique, puis reparti vers la chambre 415. Environ 25 minutes plus tard, après que Sydney ai enfin réussi à se calmer, elle pris le chemin du retour. Il était cinq heures de l’après midi et elle frappa deux coups secs pour signaler son identité. Aucune réponse. Elle réitéra plusieurs fois mais toujours rien. Elle décidé d’entrer. Elle posa sa main sur la poignée et après plusieurs essais, compris que celle-ci tournait dans le vide.
Elle commençait à avoir peur ; jamais son père n’aurait laissé la chambre sans surveillance. Ou au moins l’aurait prévenu de leur départ. Elle sortit doucement son arme et enleva le crans de sécurité. Elle appela à travers la porte. Après quelques minutes, la poignée commença à tourner. Elle braqua son arme sur la porte, prête à descendre quiconque se trouvait derrière si elle ne connaissait pas. Puis la porte s’ouvrit………………..
Si elle n’avait pas du assurer sa protection elle l’aurait tué tant elle bouillonnait de rage. Elle pris pourtant quelques secondes avant d’abaisser son arme :
_ « Où est mon père ?
_ Il doit être en bas avec les autres.
_ (son arme toujours pointée sur Sark) Pourquoi ?
_ Parce qu’un colis est arrivé.
_ Et il fallait qu’il y aillent tous les trois.
_ Oui étant donné que ce colis est un homme. Je crois qu’ils voulaient s’entretenir avec lui. (un temps) Sans moi plus exactement.
_ (elle abaisse son arme) Ce n’est pas étonnant. »
Le jeune homme lui adressa un sourire sadique qu’elle ignora en s’avançant rapidement dans la pièce. Elle se laissa tomber sur un fauteuil.
_ « Depuis combien de temps sont ils partis ?
_ Environ cinq minutes. Il devraient revenir bientôt ; il ne peuvent pas se passer de moi. »
Sydney ignora encore une fois le pic. Elle ramena ses jambes jusqu’à son menton, les entoura de ses bras et y posa sa tête. Une fine mèche de cheveux venait caresser doucement la joue droite de Sydney dans une brise invisible.
Lorsque Sark la vit ramener ses jambes à elle, il ne pu s’empêcher de la trouver fragile. Terriblement fragile. Mais de cette fragilité enfantine se dégageait une force et une détermination qui le fascinait. Cette femme avait traversé beaucoup d’épreuves ; et pourtant elle était là. En train de protéger un homme qu’elle haïssait plus que tout.
Il se retourna doucement vers la salle de bain lorsque la voix de Sydney l’arrêta :
_ « J’ai une question totalement dépourvu d’intérêt à vous poser. Je peux ?
_ J’ai l’habitude. Et puis de toute façon vous allez quand même me la poser.
_ Exact. (un temps) »
Sydney plongea ses yeux chocolats dans ceux glacés de Sark. Et le fixant toujours avec cette même intensité, elle lui posa la question la plus surprenante qui soit.
_ « Est-ce que vous croyez à l’enfer ? »
Un instant il ne répondit pas, puis, avec une facilité déconcertante finit par le faire :
_ « L’enfer j’y croit parce que j’y vis. »
Il avait dit cela le plus calmement et simplement du monde. Pourtant sans que Sydney ne s’en aperçoive, il tremblait de tous ses membres. Jamais il n’avait avoué à personne que sa vie était un véritable enfer ; il savait ce que cela impliquait. Sydney allait en tirer des conclusions. Elle allait comprendre qu’il avait des sentiments, bien qu’il les rejetait.
Sydney, quant à elle, ne pouvait que rester pétrifié face à cette réponse. En fait, pas une seconde elle n’avait imaginé qu’il lui répondrait. Souvent elle même c’était posé cette question ; et elle y avait répondit avec les mots exacts que Sark avait employés. Leur regards étaient encore accrochés. Pourtant, on y décelait presque aucune haine ni rancœur. Une trêve silencieuse s’était instaurée entre eux, juste le temps d’un regard.
Ce moment fut de courte durée car la porte s’ouvrit bientôt, venant briser le silence qui s’était installé. Sark et Sydney dévièrent le regard au même instant. Weiss, Vaughn et le père de Sydney entrèrent en discutant. Sydney leur lança un regard noir que son père soutint. Cependant après des explications, tout rentra dans l’ordre.
Les trois agents étaient suivis d’un autre homme, grand et pour ainsi dire…. baraqué. Il portait un tailleur noir bien coupé et regardait la pièce comme si il la passait au scanner ; ce qui eu pour effet de faire sourire Sydney. Sourire qui disparu bien vite lorsqu’il commença à parler :
_ « Je suis venu pour vous aider.
_ (Sydney, suspicieuse au possible) Nous n’avons pas besoin d’aide merci. (un temps) Sark est un grand garçon ; il n’as pas besoin de cinq agents pour lui tout seul.
_ C’est Monsieur Dixon qui m’envoie.
_Je croyait qu’il ne disposait plus d’agent ? »
La conversation se déroulait maintenant entre Sydney et cet inconnu, dont Vaughn, Weiss, Sark et Jack étaient les spectateurs. La tension était palpable entre Sydney et l’homme. Pourtant elle arrivait à se contenir. D’ailleurs Sark ne pouvait s’empêcher de l’observer pour connaître le moment exact où elle allait exploser.
_ « En fait agent Bristow, il se trouve que j’aurais du faire parti de votre….. équipe, depuis le début ; mais j’ai été retardé.
_ Ce n’était pas la peine de vous déplacer.
_ Je…..
_ (Jack les interrompit) Je pense que ce n’est pas la peine de s’énerver. Monsieur Danny Gibson est venu pour nous aider. Nous ne pouvons qu’accepter son aide. »
Sydney serra les dents à l’annonce du nom de l’homme. Danny. Malgré elle, une colère insoutenable l’envahit. Pourtant elle resta stoïque ; elle sentait un goût de sang envahir sa bouche puisqu’elle avait commencé à se mordre la langue pour se contenir. Cependant elle parvint à se calmer, puis, après un hochement de tête, elle s’en alla précipitamment.
Sark avait observé la scène sans intervenir ; là il tirait sa révérence. Il voyait maintenant tous les regards interrogateurs que chacun se lançait. Se demandant où Sydney avait bien pu aller. Lui avait une petite idée. A vrai dire c’était l’endroit où il serait allé si la situation avait été inversée.
_ « Je vais la chercher. Quitte à taper sur quelqu’un autant que ce soit moi. »
Personne ne répondit à cela. Sark se contenta de quitter la pièce, et les autres en oublièrent leur mission. Le jeune homme pris l’ascenseur jusqu’au ré de chaussé. Là il s’esquiva et poussa une grande porte blanche. Il descendit encore quelques escaliers puis arriva dans une immense salle. Les bruits qu’il entendit confirmèrent sa théorie. Il s’avança dans l’énorme gymnase jusqu’à son centre. Un pu ne retrait, une forme bougeait avec grâce, donnant des coups dans un sac de sable.
Il avait enlevé ses chaussures et ne faisait presque aucun bruit. Pourtant lorsqu’il s’approcha, la forme s’arrêta.
_ « Qu’est-ce que vous voulez Sark.
_ (un temps) Très bien. Vous avez autant envie de taper sur moi que moi de me défouler. Alors j’ai pensé que….
_ Si vous tenez le rôle de soufre douleur je veux bien.
_ Je vous rendrais coups pour coups.
_ Je suis d’accord. »
Le jeune tueur passa dans la pièce à côté et pris deux bandes blanches. Il les passa avec expérience autour de ses paumes puis s’assura qu’elle tenaient en place. S’essayant à quelques mouvements de combats, il s’aperçu que sa chemise le gênait quelque peu. Il l’enleva donc, non sans espérer pouvoir décontenancer Sydney. Mais alors qu’il entrait à nouveau dans la salle, il se rendit compte qu’elle avait elle aussi enlevé son chemisier. Elle avait eu le temps de passer un des ces hauts de sports moulants, ou peu être l’avait elle avant. Sark ne s’attarda pas à la question, pour rester concentrer.
Il s’approcha d’elle, le démarche sûre, et son regard de glace plongé dans celui de Sydney. Au début la jeune femme ne fit rien, ce qui étonna Sark. Chacun regardait intensément l’autre, cherchant ses failles. Sydney lança la première attaque, elle couru vers Sark et lui décocha un coup de pied latéral dans la tête. Le jeune tueur, surpris tout d’abord, retrouva son équilibre et enchaîna une volée de coups que Sydney para les uns après les autres. Mais Sark la balaya avec sa jambe droite. Elle sauta pour éviter la jambe mais reçu un coup de poing au ventre.
Sark commençait sérieusement apprécier le combat. Chacun de ses muscles étaient en alerte et il n’arrivait pas à prévoir les attaques de Sydney. Ce qui, en temps normal, se produisait toujours. Leurs regards se quittaient rarement et les coups s’enchaînaient à une vitesse fulgurante. La plupart du temps parés, certains atteignaient Sark ou bien Sydney au ventre ou bien à la tête ou même les jambes.
Plusieurs fois déséquilibrée, Sydney commençait à comprendre le truc. Esquiver puis frapper. L’ennui avec Sark, c’est qu’il changeait tout le temps de tactique. Lentement ils commençaient à dévier vers le sac de sable de tout à l’heure. Sydney le sentit effleurer son dos et l’agrippa pour prendre de l’élan. Sark reçu le coup en plein visage. Sa lèvre inférieure était ouverte, mais Sydney ne paraissait pas désolé du tout.
Cela faisait maintenant une dizaines de minutes que les deux agents s’affrontaient, à présent en sueur, mais aucun de s’arrêtait. Chacun laissant échapper sa haine et son mépris envers l’autre. Peu à peu, les coups se firent plus rapprochés. Le rythme s’accélérait. Sark esquiva plusieurs coups de Sydney au visage mais pas celui dans l’épaule. Elle voulu à nouveau frapper mais au lieu d’esquiver le coup, Sark lui agrippa le bras et la balaya à nouveau d’un mouvement de jambe. Elle tomba à la renverse, entraînant avec elle le sac de sable trop vieux. Il tomba sur elle et elle pu réprimer un cri autant de surprise que de douleur. Elle essaya de se dégager mais, commençant à manquer d’air, elle demanda de l’aide à Sark.
Elle le vit, à un mètre d’elle, la regardant étouffer avec une expression bizarre accrochée au visage. Ce n’était de la haine ou du sadisme. Ni même du plaisir à la voir souffrir ; c’était….. de la peur. Mais une peur immense et atroce qui pétrifiait Sark.
Au bout de quelques secondes, il se ressaisit, et commença à dégager le sac. Sydney resta un instant couché sur le sol, reprenant son souffle. Sark avait failli la laisser mourir, et pourtant elle n’arrivait pas à lui en vouloir. Il était à côté d’elle le regard dans le vide et murmurant des morts incompréhensibles.
Elle allait parler lorsqu’il la coupa :
_ « Pardon. »
Sur ce il se leva, laissant Sydney désemparée, sans explication. Il ne se retourna pas mais Sydney pouvait voir que ses jambes avoir des difficultés à le porter. Qu’est-ce qui lui été arrivé ? Jamais Sydney n’aurait cru voir un jour une émotion quelconque sur le visage de Sark, et encore moins de la peur………..
Chapitre 7 : Les regards incompréhensibles
Elle le vit, à un mètre d’elle, la regardant étouffer avec une expression bizarre accrochée au visage. Ce n’était de la haine ou du sadisme. Ni même du plaisir à la voir souffrir ; c’était….. de la peur. Mais une peur immense et atroce qui pétrifiait Sark.
Au bout de quelques secondes, il se ressaisit, et commença à dégager le sac. Sydney resta un instant couché sur le sol, reprenant son souffle. Sark avait failli la laisser mourir, et pourtant elle n’arrivait pas à lui en vouloir. Il était à côté d’elle le regard dans le vide et murmurant des morts incompréhensibles.
Elle allait parler lorsqu’il la coupa :
_ « Pardon. »
Sur ce il se leva, laissant Sydney désemparée, sans explication. Il ne se retourna pas mais Sydney pouvait voir que ses jambes avoir des difficultés à le porter. Qu’est-ce qui lui été arrivé ? Jamais Sydney n’aurait cru voir un jour une émotion quelconque sur le visage de Sark, et encore moins de la peur………..
Elle resta un moment dans la salle vide à regarder le plafond, les bras replié sous sa tête et des millions de question sans réponses dans l’esprit. Cette expression qu’il avait eu lui rappelait vaguement quelque chose, mais quoi ? A force de ressasser les vieux moments du passé, elle compris. Elle avait eu la même expression lorsque….
Elle se leva brusquement, et parti, bien décidée à tout comprendre. Il était maintenant huit heures du soir et il devaient aller à la soirée. Elle passa à la boutique de l’hôtel, miracle, trouva la robe parfaite.
A présent, chacun avait pris sa propre chambre. Vaughn et Weiss la 410, au bout du couloir et Sydney la 413 en face de celle de Sark. Elle se dirigea donc vers sa chambre, la robe enveloppée dans du plastique noir. Elle ouvrit la porte, déposa doucement la robe sur le lit et entreprit de se préparer.
8 h 30 :
Quelqu’un frappa à la porte. Celle-ci s’ouvrit au bout d’une minute et Sydney
apparût dans l’encadrement, plus belle que jamais. Elle sourit à Vaughn, qui, encore une fois, ne savait plus quoi dire. Ses cheveux détachés ondulaient sur ses épaules et brillaient un peu sous l’effet des lampes du couloir. Elle portait une robe chinoise rouge bordeaux avec des motifs de dragons. Longue et habillé, celle-ci épousait parfaitement les courbes de la jeune femme. Une longue fente qui arrivait en haut de la cuisse de Sydney attira un peu plus l’attention de Vaughn qui pourtant ne fit aucune remarque.
Après plusieurs minutes de discussion, les deux agents partirent vers l’ascenseur. Lorsqu ils y entrèrent, Sydney frôla sans le vouloir le bras de Vaughn qui tressaillit. Il se tourna vers elle, et aperçut derrière le bouton d’arrêt de l’ascenseur. Il lutait de toutes ses forces pour ne pas se jeter sur le bouton et prendre Sydney dans ses bras. Mais il arriva à ne faire que regarder ses yeux peu maquillés qui n’avaient rien remarqués.
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent bientôt et il en sortirent. Vaughn allait dire quelque chose lorsque Sydney le dépassa sans même le regarder. Il suivit son regard qui allait vers ……. Sark ! Lorsque Sydney arriva à la hauteur de Sark, elle s’aperçut qu’il discutait avec un autre homme, probablement un homme influent. L’homme en question adressa un sourire à Sark puis regarda Sydney de haut en bas, comme si elle était une poupée Barbie ; elle se retint d’ailleurs de lui envoyer son poing dans la figure.
Sark s’excusa auprès de l’homme qui partit puis se retourna vers Sydney. Il ne réussi qu’à faire une seule constatation : c’était sûrement la plus belle femme de la soirée. Mais il ne laissa rien paraître :
_ « Eh bien Sydney pour êtes ravissante.
_ Il faut qu’on parle, ajouta celle-ci en lui lançant un regard noir.
_ Profitez un peu de la soirée Sydney. Personnellement je le trouve pas mal….
_ Venez, finit elle en le prenant vivement par le bras pour l’entraîner à l’écart. »
Une fois assez loin pour que personne ne les entende, elle continua :
_ « Dîtes moi ce qui s’est passé.
_ Quand ça ?
_ Ne faîtes pas l’idiot Sark, ça ne vous va pas.
_ C’est vrai. Qu’es-ce que vous voulez que je vous dise. J’ai juste vu là une occasion de ma débarrasser de vous, et puis je me suis ressaisit en me disant que votre père allait me tuer. »
Sydney ne répondit rien ; elle le fixait de ses grands yeux sombres. Elle avait senti moins d’assurance dans sa dernière réplique. Lui ne se démontait pas. Encore une fois leurs regards s’affrontaient, mais avec moins de force cette fois. Sydney finit par rompre le silence :
_ « C’est quoi votre véritable nom ?
_ Vous faîtes dans les questions idiotes en ce moment ?
_ Vous connaissez pratiquement tout de moi. Et moi je ne connais que votre pseudonyme.
_ Et c’est bien assez. De toute façon je ne vous dois rien.
_ C’est vrai. (un temps puis Sydney se rapproche de Sark) mais j’aimerais savoir.
_ (un temps long et Sark se rapproche de Sydney. Ils ne sont maintenant plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre.) Julian Lazarey.
_ Merci, répondit Sydney dans un souffle. »
Ils restent ainsi longuement à se regarder. C’est comme si chacun connaissait une parti de l’autre. Pourtant elle décida de poser la question qui lui brûlait les lèvres. Elle savait qu’elle ne s’était pas trompé. Ce regard qu’elle avait lu dans les yeux de Sark était le même que le sien lorsqu’elle avait vu Will couvert de sang dans la baignoire, comme Danny. En fait une impression de recommencement.
_ « Comment est-ce qu’elle s’appelait » Dit elle en insistant bien sur le « elle ».
Sark ne répondit pas, il voulait répliquer, lui balancer une de ses répliques cinglantes, quelque chose qui allait lui faire réellement mal. Pourtant il ne pouvait que regarder cette femme qui arrivait à venir si près de lui. En temps normal, il l’aurait poignardé sans remords. Mais maintenant il sentait la souffrance, la même qui l’animait chaque jour. Il ne ressentit aucune pitié pour elle ; juste le besoin de ne rien dire, pour faire durer ce moment.
Sydney tourna vivement la tête ; quelqu’un l’appelait. Elle le reconnut bientôt : l’agent Danny Gibson. Il leur lança in regard interrogateur et mauvais que Sydney soutint. Il rejoignirent bientôt le reste des invités et s’installèrent tous les trois à une table en attendant les autres. Sark était en face de Sydney et Danny Gibson à sa droite.
Alors qu’elle allait porter un verre de martini à ses lèvres, elle sentit quelque chose sur sa cuisse. Elle se retourna vers l’agent Gibson qui lui lançait un regard qui se voulait séducteur. Sydney se retint l’envoyer valser. Elle le prit par le bras et le conduit à l’écart. Gibson, qui croyait avoir réussi à la séduire s’approcha d’elle. Ce qu’il reçut lui coupa toute envie de recommencer.
Une coup de pied dans le ventre suivit par un coup de poing à la tête. Elle lui tordit le bras dans le dos et lui murmura à l’oreille :
_ « La prochaine fois que vous essayer de me toucher pour autre que me frapper, je peux vous promettre que vous n’aurez plus aucune chance d’avoir des enfants un jours. C’est clair ? »
Sur elle le lâcha et se dirigea vers leur table. Sark y était toujours et il souriait. Sydney s’arrêta tout d’un coup en le voyant dans cet état. Il était près à rire. Elle s’assit à côté de lu, à la place qu’occupait avant Gibson. Celui-ci n’était d’ailleurs toujours pas revenu. Quelques minutes plus tard, Sydney et Sark riaient tous les deux. De Gibson bien entendu. Sark essayait d’imiter le regard cent pour cent séducteur de l’agent. Cela faisait s’étouffer Sydney. Tous les deux commençaient à oublier leurs missions respectives.
Sark s’arrêta tout d’un coup et Fixa Sydney qui finit par se calmer.
_ « Ca ne m’était pas arrivé depuis un bon moment.
_ Pour être franche moi non plus.
_ Qu’est-ce qui se passe ? »
La voix venait de derrière eux. Le père de Sydney se tenait stoïque face à leur table.
_ « En fait papa ; nous discutions de la séduction par Danny Gibson. »
Cette réplique arracha un sourire à Sark qu’il essaya de contenir. Ces quelques minutes leur avait fait un bien fou. Ils avaient juste été un homme et une femme riant à une table pendant une réception. Rien d’autre.
Mais Sydney ne comprenait toujours pas la réaction de Sark dans la salle d’entraînement. Elle croisa son regard et compris sans qu’il prononce un mot qu’il lui expliquerait tout plus tard. Sydney n’eu alors qu’une hâte, que la soirée se finisse…………..
Chapitre 8 : Une douleur qui jamais ne s’efface
Quelques minutes plus tard, Sydney et Sark riaient tous les deux. De Gibson bien entendu. Sark essayait d’imiter le regard cent pour cent séducteur de l’agent. Cela faisait s’étouffer Sydney. Tous les deux commençaient à oublier leurs missions respectives.
Sark s’arrêta tout d’un coup et Fixa Sydney qui finit par se calmer.
_ « Ca ne m’était pas arrivé depuis un bon moment.
_ Pour être franche moi non plus.
_ Qu’est-ce qui se passe ? »
La voix venait de derrière eux. Le père de Sydney se tenait stoïque face à leur table.
_ « En fait papa ; nous discutions de la séduction par Danny Gibson. »
Cette réplique arracha un sourire à Sark qu’il essaya de contenir. Ces quelques minutes leur avait fait un bien fou. Ils avaient juste été un homme et une femme riant à une table pendant une réception. Rien d’autre.
Mais Sydney ne comprenait toujours pas la réaction de Sark dans la salle d’entraînement. Elle croisa son regard et compris sans qu’il prononce un mot qu’il lui expliquerait tout plus tard. Sydney n’eu alors qu’une hâte, que la soirée se finisse…………..
Deux heures plus tard, tous décidèrent qu’il valait mieux aller dormir. Etant donné qu’il n’y avait aucun signe de danger dans l’hôtel selon le père de Sydney, Sark resterait seul dans sa chambre. Ce qui, entre parenthèses, enchanté au plus haut pont Sydney. Il était temps qu’elle sache enfin pourquoi…..
Vaughn, Weiss et Jack allèrent dans leurs chambres respectives. Sydney resta un peu en retrait, pour rentrer la dernière dans sa chambre. Sark était juste devant elle. Au moment où il allait ouvrir sa porte, il se retourna vers elle. Son regard tout comme son visage ne laissaient rien transparaître. Pourtant, malgré le feu de curiosité qui la rongeait, Sydney se contenta d’un hochement de tête impassible.
Son père se retourna soudainement, comme surpris par une foudre imaginaire. Il regarda Sydney étrangement la questionnant pour savoir ce qui la retenait derrière. Mais elle formula un vague « bonne nuit » puis entra dans sa chambre, presque au soulagement de son père. Celui-ci s’approcha d’ailleurs de Sark :
_ « Je me fiche de devoir assurer votre protection.
_ Merci, j’avais compris.
_ Ce que j’essaie de vous faire comprendre, c’est que si Sydney souffre par votre faute, vous expérimenterez les techniques de tortures les plus abjects que je connaisse.
_ Je crois que j’ai saisi le concept. Mais vous savez que je ne peux pas faire de mal à Sydney. La CIA n’attend que ça. Je me retrouverais mort, artefact ou pas, en moins de deux.
_ Exact. Cependant je ne vous parlais pas de douleurs physiques. »
Sark leva vers le père de Sydney un regard plein d’incompréhension. Mais il se retira bientôt, sans plus d’explication, laissant Sark, perplexe. Lui aussi finit par rentrer dans sa chambre, après avoir vérifié que personne ne rôdait dans les couloirs à une heures aussi tardive (environ une heure du matin).
À peu près un quart d’heures plus tard, de faibles coups retentirent à la porte de Sark. Ils n’attendirent pas de réponse et la porte s’entrouvrit bientôt, laissant entrer Sydney. Elle referma soigneusement la porte mais se garda d’allumer la lumière. Les contours d’une ombre se dessinaient près de la fenêtre. Elle s’en approcha mais resta à une distance respectable. La voix s’éleva alors :
_ « Eh bien Sydney ; voilà que vous avez peur de moi maintenant. Il suffit juste d’éteindre la lumière….. je m’en souviendrais. »
La voix de Sark était fluide et grave, presque envoûtante. Sydney ne s’approche toujours pas. Après quelques secondes de silence pesant, Sark se leva doucement, avec la souplesse d’un félin, et s’approcha sans un bruit de Sydney. A présent elle distinguait mieux les formes qui l’entouraient. Alors elle pouvait voir avancer Sark. Il s’arrêta a à peine quelques centimètres d’elle. Elle ne fit pas de mouvement de recule. Elle savait que c’est qu’il cherchait à faire. La faire fuir pour qu’il n’ai pas à lui dire la vérité.
Elle sentit la main de Sark effleurer ses hanches. Là encore elle resta immobile, fixant cette lueur presque malsaine provenant des yeux de Sark. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et sa respiration devenait saccadée. La main de Sark se posa franchement sur ses hanches du côté gauche. Sydney commençait à flancher, comment pouvait il la toucher…….
Alors que Sark n’avait fait aucun geste ni prononcé aucune parole depuis plusieurs secondes, Sark se retint de pousser un cris de surprise lorsque la main du jeune homme passa vivement autour de sa taille et qu’il l’attira vers lui. Elle commença à reculer son visage de celui du tueur. Mais lorsqu’elle vit le sourire triomphant sur les lèvres de Sark, elle le rapprocha. La secondes main de Sark vint se poser sur la joue de Sydney. Elle était froide, si froide. Du bout des doigts, il caressait la peau satinée de la jeune femme. Il descendit sa min jusqu’à son coup et exerça une légère pression. Sydney frissonna. Elle n’allait pas tenir bien longtemps, il jouait avec elle.
Sydney voyait de sourire de Sark dans la pénombre. Il voulait toujours la faire fuir, et elle voulait toujours résister. Ce n’était pas une curiosité malsaine qui l’avait animée lorsqu’elle était venu le voir. Juste un besoin de savoir pourquoi la peur était apparut sur le visage Sark. Lentement, elle laissa glisser sa main jusqu’à celle de Sark, posée sur ses hanches. Le jeune homme perdait peu à peu son sourire. Sydney prit la main de Sark dans la sienne, pourtant surprise par le fait qu’aucun dégoût ne l’envahissait. Elle la serra un peu plus dans sa main. Elle sentait la main de Sark se crisper. Il pensait qu’elle allait le repousser, en fait il était même prêt à se battre. Mais pas ça.
Voyant que le jeune homme ne faisait rien, Sydney murmura à son attention, plongeant à nouveau ses yeux dans ceux de Sark :
_ « Dis moi »
Elle l’avait tutoyé. Elle avait même fait bien pire que ça. Elle avait dit cela sans une once de haine ou de curiosité. Comme si…….
Sark se retira brusquement, enlevant sa main de celle de Sydney. Elle ne bougea pas.
_ « Il faut toujours que vous restiez. Chacun à son lot de souffrance. Vous avez le votre et j’ai le mien ; on ne put rien changer à cela. (il haussa la ton) De toute façon, il faut toujours que vous découvriez tout. Vous n’êtes pas mère Térésa Sydney. Et vous êtes loin de l’être. Alors arrêtez d’essayait de sauver des gens qui sont morts il y a des années.
_ (un temps très long puis Sydney s’assoit sur le lit, doucement) Vous avez raison, je ne suis pas mère Térésa. Je suis Sydney Bristow. Vous voyez, je ne me crois même plus lorsque je dis cela. Vous voulez la vérité monsieur Sark ? Très bien. Ce n’est pas vous que j’essaie d’aider, c’est moi. Je……… je vous voie……. différemment……….je vous ai découvert une souffrance. Je ne veux pas rouvrir vos blessures, je veux fermer les miennes par le biais des vôtres.
_ Comment ?
_ Répondez juste à une question ; puis je m’en irais
_ Sydney….
_ Une seule.
_….
_ Est-ce que vous vivez encore vous ?
_ Je ne comprends pas (la voix de Sark tremblait encore).
_ Je sens encore mon cœur battre, mais je ne le sent plus vibrer. Je suis comme anesthésiée de toute émotion, en fait les seules qui me parviennent sont….
_ Celles qui vous font souffrir.
_ Oui. Voilà, à présent chacun connaît une faiblesse de l’autre. Je suis morte et vous…..je ne sais pas très bien.
_ (un temps, puis Sark s’assit lui aussi sur le lit) Sarah. (il prononce difficilement son nom)
_ C’était son nom ?
_ Oui. J’avais quinze ans à l’époque. Mon entraînement avait déjà débuté depuis longtemps pourtant je n’étais pas encore totalement coupé du monde. J’ai l’ai rencontré dans une usine désaffectée. Elle m’as dit qu’elle filmait des natures mortes et j’ai rit. Elle m’as demandé de l’aide et j’ai accepté. Aujourd’hui encore je ne sais pas pourquoi. Nous avons passé la journée à filmer l’ancienne usine. Et puis une fois par semaine par la suite nous nous y retrouvions pour discuter. Elle me parlait de sa vie, je lui parlait de la mienne. De tout. Mon entraînement, mes peurs et mes doutes…. Je n’avais aucun secret pour elle. (un temps) Et puis comme tout adolescent qui respecte, nous avons finit par tomber amoureux. Un amour qui nous semblait su pure à l’époque…….un jour alors que nous nous retrouvions à l’usine, j’ai eu un mauvais pressentiment. J’y suis quand même allé, de peur qu’il lui soit arrivé qu elque chose. Elle était là, assise sur une dalle en pierre, en tailleur. On s’est sourit et je me suis rapproché d’elle. Je me souviens encore de son parfum. Fraise. (un temps) Elle l’adorait. Nous avons commencé à parlé lorsque j’ai à nouveau entendu un bruit. Je me suis retourné et j’ai vu……….. tous les autres. Ils savaient. (un temps) Tous les autres adolescents des cours de l’organisation. Des plus jeunes, et des plus veux aussi. Tous me regardaient avec dégoût. Je me suis retourné pour la voir et j’ai croisé son regard plein de terreur. Je me suis senti agrippé par derrière. Ils on pris….. Sarah……et il l’ont fait s’agenouillé devant eux. Le plus vieux des agents adultes s’est retournés vers nous tous et je le souviens encore de ce qu’il nous a dit : « que cela vous servent de leçon, chacun ici n’est plus une entité propre, c’est une partie d’un tout qui est notre organisation. Et cela ne doit par être sali par un flirt idiot. » Il s’est à nouveau retourné vers Sarah qui pleurait. Je me débattais de toutes des mes forces et sentait mes os prêts à craquer sous l’effet de la pression. J’ai vu l’homme abaisser son arme vers elle et enlever le cran de sûreté. Je me suis débattu, encore et encore. Jusqu’à ce que je me libère. J’au couru vers l’homme et levé son bras au moment du coups de feu. C’était comme un coup de tonnerre qui s’est répercuté sur les mur l’usine. Un instant je me suis senti pris d’une force nouvelle. J’allait courir vers elle lorsque j’ai entendu un crissement de métal. Un tuyau en fer d’un mètre de diamètre est tombé. Je me souviens à avoir crié et m’âtre précipité vers elle. J’essayait de la dégager et mes mains étaient à présent en sang. (un temps) j’ai entendu des pas derrière moi. C’est l’homme qui avait voulu la tuer. Il s’est agenouillé près de moi et m’as dit, me prenant solidement la tête entre ses mains : « Tu vois, c’est de ta faute. Je n’allais pas tirer. Je voulais juste te faire peur, ma is toi tu m’as forcé à tirer. Et regarde. REGARDE. ne fermes pas les yeux petit. Regarde la rendre son dernier souffle par TA faute. La balle à fait se détacher le tuyau qui l’écrase à présent. Je suis sur qu’en se moment elle te maudit….. » (un temps) J’ai crié. J’ai crié de toutes forces son nom pour qu’elle m’entende. Mais déjà ses encore ouverts ne brillaient plus du même éclat. Je pouvais presque voir la vie s’échapper d’elle comme une fumée. Je me suis couché près d’elle, j’ai fermé ses yeux, me fichant de savoir qu’ils me regardaient. C’est ce jour là que je suis devenu Sark. Le jour où j’ai compris que c’étais mon destin de jouer avec la mort.»
De faibles sanglots secouaient Sark. Pas un instant Sydney ne réfléchit. Elle s’approcha de lui et prit sa tête entre ses mains ; elle l’embrassa sur le front, et finit par le prendre dans ses bras. Elle le berça tendrement et elle sentit Sark l’entourer à son tour de ses bras. Il semblait qu’un monde séparait les deux jeunes gens et le reste de l’humanité. Une bulle insonorisée et stérile les entourait, les protégeant un instant de leurs propres sentiments…….
Chapitre 9 : Un instant de calme
De faibles sanglots secouaient Sark. Pas un instant Sydney ne réfléchit. Elle s’approcha de lui et prit sa tête entre ses mains ; elle l’embrassa sur le front, et finit par le prendre dans ses bras. Elle le berça tendrement et elle sentit Sark l’entourer à son tour de ses bras. Il semblait qu’un monde séparait les deux jeunes gens et le reste de l’humanité. Une bulle insonorisée et stérile les entourait, les protégeant un instant de leurs propres sentiments…….
Près d’une heure se passa ainsi. Sydney et Sark étaient dans les bras l’un de l’autre et s’étaient à endormis présent. Sark se réveilla tout d’un coup, en sueur. Il tourna la tête vers la jeune femme qui dormait paisiblement à côté de lui. Il se passa la main sur le front, et essaya de remettre ses idées en place. Pourquoi est-ce qu’il lui avait tout dit ? Elle avait maintenant une arme contre lui. Peut être faudrait il qu’il la tue ? en temps normal il n’aurait même pas hésité. Il aurait pris son arme et lui aurait logé une balle entre les deux yeux. Mais……
Il crispa un peu sa main droite et se rendit que son mouvement était stoppé. Il baissa les yeux et remarqua ses doigts entrelacés dans ceux de Sydney. Parfois un soubresaut de la jeune femme exerçait une légère pression sur la paume de Sark. Il sourit. D’un sourire plein de nostalgie, de tendresse peut être, qui sait ? Ou bien tout simplement un sourire plein de vie.
Il resta un moment ainsi, à fixer leurs deux mains liées, puis finit, lentement, par se recoucher auprès d’elle, en faisant bien attention de ne pas la réveiller. Couché sur le dos, il entendait la respiration lente de Sydney et un souffle chaud venait parfois lui caresser l’oreille gauche. Soudain il sentit Sydney bouger un peu et fit mine de dormir. Elle se rapprocha de lui, posa une main et sa tête sur son torse, et ne bougea plus. Elle avait juste rêvé. Il posa sa main libre sur les cheveux de la jeune femme et lui caressa maladroitement les cheveux. Il avait perdu ce geste depuis si longtemps maintenant qu’il lui semblait presque irréel.
Il leva la tête et regarda par la fenêtre, juste entre les rideaux un peu écartés. Les étoiles. Il aimait les regarder. Plus que quoi que ce soit d’autre. Il lui semblait qu’elle lui apportaient la paix dont il avait besoin ; une paix si rare et fragile qu’il en savourait chaque instant……
Il entendit un crissement dans le couloir. Tous ses sens se mirent en alerte, guettant avec méfiance tous les bruits du couloir. Un autre bruit. Il l’aurait reconnu entre mille pour l’avoir fait des centaines de fois : une arme que l’on charge. Il posa une main sur la bouche Sydney qui se réveilla en sursaut en le regardant, un peu effrayée. Il lui fit signe de se taire et d’écouter. Puis il enleva sa main et se leva aussi vite qu’il le pu.
Il passa sa main sous son oreiller et en sortit une arme déjà chargée.
_ « Je savais que tu étais le genre mec à avoir une arme planquée sous l’oreiller, murmura Sydney dans un souffle. »
Malgré la situation, Sark ne pu s’empêcher de sourire. Il tendit une deuxième arme à Sydney qu’il avait mis dans un tiroir de la commode. Ils se mirent chacun de chaque côtés de la porte et attendirent. La porte s’ouvrit lentement, sans un seul grincement. Un homme voulu entrer et se retrouva, une balle plantée dans la ventre à bout portant par Sark. Sydney ne s’en occupa pas, trop occupée avec le deuxième. Celui-ci avait déjà prévu le coup et donc désarmé Sydney.
Il voulu lui envoyer un coup de poing qu’elle esquiva puis le balaya avec ses jambes. Lorsque l’inconnu voulu se relever, elle lui envoya un coup de crosse. Il tombe, assommé pour un bout de temps. Sark pendant ce temps était partit dans le couloir, cherchant d’autres ennemis. Il revint quelques minutes plus tard et fit un signe négatif de la tête tous les deux se détendirent un peu. Sydney regarda longuement Sark qui tournait le dos à la Salle de bain. Il releva la tête et leurs regards se croisèrent. Mais sans qu’ils puissent dire un seul mot, le visage de Sark se crispa dans une douleur sourde. Il tomba en avant, une fléchette plantée dans la cou. Sydney n’eu pas le temps de faire quoi que ce soit qu’une autre arriva droit sur elle et se planta dans sa nuque.
Chapitre 10 : La peur d’une vie
Il voulu lui envoyer un coup de poing qu’elle esquiva puis le balaya avec ses jambes. Lorsque l’inconnu voulu se relever, elle lui envoya un coup de crosse. Il tombe, assommé pour un bout de temps. Sark pendant ce temps était partit dans le couloir, cherchant d’autres ennemis. Il revint quelques minutes plus tard et fit un signe négatif de la tête tous les deux se détendirent un peu. Sydney regarda longuement Sark qui tournait le dos à la Salle de bain. Il releva la tête et leurs regards se croisèrent. Mais sans qu’ils puissent dire un seul mot, le visage de Sark se crispa dans une douleur sourde. Il tomba en avant, une fléchette plantée dans la cou. Sydney n’eu pas le temps de faire quoi que ce soit qu’une autre arriva droit sur elle et se planta dans sa nuque.
Sark :
C’est quoi cette odeur ? Où est-ce que je suis ? Et voilà. Encore des questions sans réponse. J’ai un de ces mal de crâne. J’ai l’impression que ma tête va exploser. Merde. Où est-ce qu’elle est ? Je me retourne et je la voit. Elle est encore assommée et un filet de sang séché est figé sur sa joue. Elle ne bouge pas. Non…….. Si ils l’avaient tué, ils ne l’auraient pas mise avec moi. Elle serait déjà au fond d’un fleuve ou je ne sais où.
Quelle ironie. A chaque fois que je dis plus de dix mots d’affilé il faut toujours que je me fasse torturé, emprisonné ou attaché. Pas de chance. Après m’être insulté silencieusement de ma bêtise, je regarde autour de moi. On est dans une sorte de cachot ou d’égout. J’entends un petit « ploc » à rythme régulier qui a la don de m’agacer. La prochaine fois je choisis un hôtel quatre étoiles. Ah, ça y est ! Une porte. Blindée bien entendu ; mais surtout fermée.
J’appuie ma tête contre le gros tuyau en fer auquel je suis attaché avec Sydney et je ferme les yeux un instant. Nos poignets sont attachés ensemble par deux paires de menottes. Je sens ses mains se crisper un peu parfois. Tiens, comme quand elle dormait dans la chambre de l’hôtel. Ce doit être un tic inconscient. Ça y est, je divague. Il faut que je trouve un moyen de sortir. Une fenêtre ou je ne sais quoi. Mais surtout il faut que je me détache. Peut être pour m’éloigner d’elle.
_ « Aïe !!!!!
_ (un temps) Désolé Sark. Je n’ai pas l’habitude me réveiller attaché avec un homme à un tuyau en fer.
_ C’est vrai ? Moi ça m’arrive souvent. Quoi que ces dernières années j’étais plutôt dans une cage de verre à la CIA.
_ C’est quoi le plus dur ?
_ Voir votre père tous les matins en me réveillant venir me souhaiter une bonne journée.
_ En souriant bien entendu.
_ Il m’adore. »
Elle ne répondit rien mais je la sentit se décrisper un peu. Merci Sydney. Je n’avais rien dit mais j’aurais tellement voulu qu’elle l’entende. Pas un seul changement après notre discussion. Merci. Aucune pitié ; aucune sympathie.
Sydney :
_ Il m’adore. »
Je souris un peu à cette réplique et me détend. Au moins je ne suis pas seule dans cet enfer. Voyons voir………. une porte blindée, un environnement pas franchement accueillant et puis…. C’est quoi ce bruit ? « ..ploc.. » Mon dieu que c’est énervant !
C’est bizarre, je n’ai eu aucune difficulté à ne pas changer mon attitude envers lui. Il a été le seul à rester lui même depuis que je suis revenu. Alors je ne compte pas changer sous prétexte que je viens de découvrir que ce cher tueur à un cœur. Tiens, ça fais bizarre de penser ça.
J’entends un bruit derrière moi. La porte blindée s’ouvre bientôt laissant s’engouffrer dans la pièce une lumière aveuglante tranchant avec l’obscurité qui y régnait. Mes yeux mettent un temps avant de s’habituer au changement de lumière. Je me rend bientôt compte que chacun de mes muscles sont ankylosés et meurtris. Peut être suis-je là depuis plusieurs jours ? Les contours d’une ombre se dessinent dans l’embrasure de la porte. C’est un homme je crois. A la carrure impressionnante. Il s’avance un peu et je vois l’espace d’une seconde le reflet de ses lunettes noires. Génial. Un fan de Matrix.
Il s’avance encore et n’est plus qu’à quelques mètres de nous à présent. Lorsqu’il commence à parler, je sens un frisson me parcourir l’échine. Une voix si sombre qu’elle vous donnerait presque des idées suicidaires. Cette voix……… Pourquoi mon cœur bat il plus fort, comme si cet homme prévoyait de me l’arracher ? Pourquoi tous mes muscles me font soudain plus mal lorsqu je l’entend, comme si ils le connaissaient déjà ? Je ne veux pas répondre à tous ça. Il veut que je l’écoute, alors je l’écouterais.
_ « Monsieur Sark. Je vous ai déjà vu en meilleur posture. Et mieux habillé.
_ J’ai quelques problèmes de tailleur ces temps-ci.
_ Je sais. (un temps) Et toi ? »
Je ne réagis pas. Est-ce qu’il parle toujours à Sark ? Est-ce qu’il y a quelqu’un d’autre dans la pièce ? Ou bien…….
_ « Je t’ai parlé il me semble Julia. »
ça y est c’est fait. Mon cœur s’est arrêté de battre pendant une fraction de seconde. Julia Thorne. Selon Dixon c’est le nom que j’aurait porté durant ces deux d’absence. Seigneur faîtes que ce ne soit pas cela. Faites que…..
_ « J’imagine que tu ne te rappelle pas de moi ?
_ En effet, j’essaie de garder ma voix calme et étrangement, elle reste impassible.
_ C’est dommage. Mais il n’y a pas que la mémoire de l’esprit Julia, et tu le sais. »
il s’avance vers moi et s’accroupit. Je ne voit toujours pas son visage. C’est toujours une ombre. Sans que je comprenne ce qui m’arrive, il envoie son poing dans mon ventre. J’ai le souffle coupé.
_ Tu dois sûrement te rappeler de ça. »
Ma cicatrice. Depuis que je suis revenu, j’ai une cicatrice sur le ventre. Elle aurait un rapport avec lui ? Il se relève. Malgré moi je ne peu m’empêcher de soupirer de soulagement. Sans toutefois qu’il le remarque, du moins je l’espère. Mon ventre me fait encore un peu souffrir mais j’essaie de ne pas le montrer. Mon corps entier tremble d’une peur qui ne cesse de grandir. Qui est cet homme ?
Alors qu’il se relève, il me dévisage un instant. Puis il se tourne vers Sark. Il lui donne un léger coup de pied mais Sark ne régit pas. Il reste à fixer le vide. Mais de là je ne vois pas bien. Je ne sais même pas si il va bien. Mais depuis quand est-ce que je m’intéresse à la santé de Sark ?
Sark :
_ « Tu dois sûrement te rappeler de ça. »
J’entend un cri étouffé. Il l’as frappé. Mais qu’est-ce qu’il fabrique ? Voilà que maintenant il me donne des petits coups de pieds dans la cuisse. Et mon vieux je suis pas un vieux nounours dans lequel on choute pour savoir si il réagit. Je ne ferais pas ce plaisir. Je te connais trop bien. Mais pourquoi a t’il appelé Sydney Julia…….. C’est impossible……… Voyons. Julia Thorne était le pseudonyme de Sydney durant ces deux ans d’absence. Ce qui peut laisser envisager le fait qu’elle ai pu être en service pendant ce lapse de temps. Et si ils se connaissent….. ça ne laisse présager rien de bon…..
Ça y est il s’en va. Alors mon vieux, déçu que ton nounours soit définitivement fâché ? merde Il s’arrête.
_ « Vous devriez arranger vos vêtements tous les deux. Vous n’êtes pas ici pour jouer les martyres.
_ Alors pourquoi est on là ? »
Sydney. Pourquoi est-ce qu’elle parle toujours quand il ne faut pas. C’est déjà beau qu’il ne nous ai rôti à la broche et découpé en morceau, mais il faut qu’elle parle. Si elle savait qui il était…….
_ « Vous êtes là parce que je l’ai voulu. Vous êtes là pour longtemps. Mais ne vous inquiétez pas. Ceci n’est qu’une cachette provisoire. Vous changerez bientôt d’endroit. Et je vous promet que je prochain sera moins……. Humide. Cela te convient il Julia ? »
S’il te plait Sydney ne répond pas. Garde toi de dire quoi que ce soit ou c’est moi qui t’étrangle. Ouf. C’est bon il se casse. Bon maintenant c’est l’heure de la discussion touchante entre Sydney et moi. Au moins cette fois on ne pourra pas se battre……….